Pas comme les autres...

Une histoire écrite pour un concours du Collège ! Le thème était :
"Depuis la naissance, tu dispose d'un pouvoir extraordinaire ou ridicule. Raconte."
Voilà donc le chef d’œuvre 8D !

Pas comme les autres ...

Aurore n'a jamais été comme les autres... A sa naissance, tout allait bien. Ses parents étaient ravis d'avoir une fille et décidèrent de l'appeler Aurore, car elle était née au petit matin. La vie de la petite Aurore se déroula très bien pendant quelques années, choyée et aimée par ses parents.

A l'âge de six ans, Aurore rentra à l'école, les autres enfants commencèrent à se moquer d'elle, car ses yeux étaient marrons très clairs, presque oranges. Ses parents n'avaient jamais rejeté leur fille à cause de la couleur de ses yeux. Ils étaient même plutôt fiers que leur fille possède un trait particulier. Aurore était critiquée à longueur de journée, mais elle ne prêtait pas attention à ces moqueries.

Trois ans plus tard, ses camarades la traitaient de vampire. Intriguée par ces remarques dérangeantes, elle regarda de plus près sa bouche dans un miroir. Elle releva doucement sa lèvre supérieure et constata avec surprise deux petites canines qui dépassaient. Ne prêtant pas plus d'attention que ça à ce détail, elle partit dîner. Une délicieuse odeur de poisson flottait dans toute la maison. Salivant à moitié en humant l'effluve du plat, elle se dirigea vers la table et s'assit à sa place. Sa mère apporta le récipient où se trouvait le met tant attendu par Aurore. Prenant avec entrain ses couverts, elle dévora en quelques bouchées le poisson. Ses parents la regardèrent avec étonnement, ils n'avaient jamais vu leur fille manger aussi vite. Mais ce n'était pas la seule chose qui les surprenaient : un son continu semblable au ronronnement d'un chat émanait de la jeune fille. Oui ! Aurore ronronnait bel et bien !

A la fin du repas, Aurore déposa deux bisous sur les joues de ses parents pour leur souhaiter bonne nuit puis se rendit dans sa chambre. Mais au moment d'enfiler son pyjama, la jeune fille sentit quelque chose de poilu frôler sa peau. Elle tourna la tête et découvrit une queue de chat ! Elle était là, poilue et remuant comme une vraie ! Et pour cause, elle était bien réelle ! Aurore la prit entre ses mains et la tâta des doigts. Un détail l’interpela dans le miroir, ce n'était pas encore fini ! Deux oreilles de chat marrons se dressaient sur sa tête ! Complètement estomaquée, Aurore tituba jusqu'à l'escalier menant au salon où se trouvaient ses parents et le dévala à une vitesse folle, manquant de peu de trébucher. La jeune fille se précipita vers ses parents, les larmes aux yeux.

« Qu'est-ce qu'il m'arrive ?! »

Les parents d'Aurore étaient aussi surpris qu'elle. Sa mère se leva du canapé et la prit dans ses bras.

« Ne t'inquiète pas, nous n'en parlerons à personne. » Déclara-t-elle sur un ton doux comme du miel.

Aurore repartit donc dans sa chambre et se coucha. Elle pleurait, mais pas seulement de tristesse, de la joie était aussi mêlée à ses larmes, elle était heureuse de ne pas être comme tout le monde !

Deux ans plus tard, Aurore vivait toujours avec ses attributs félins. Elle s'était habituée mais il lui arrivait de perdre le contrôle dans certaines situations. Par exemple, elle se mettait parfois à courir après un oiseau ou un insecte et feulait lorsqu'elle était en colère.

Un jour, Aurore se rendit au réfectoire du collège pour déjeuner. Elle avait dissimulé ses oreilles de chat sous un bonnet en laine épaisse. Elle composa son menu en prenant différents aliments sur son plateau. En sortant du couloir du self, un élève la bouscula et Aurore trébucha et tomba sur le côté. Son bonnet tomba sur le sol, laissant ses oreilles de chat à la vue de toutes les personnes présentes dans la salle. La jeune élève posa précipitamment son plateau sur une table voisine, ramassa son bonne et le remit en vitesse. Plusieurs personnes la regardaient étrangement. Aurore était terrifiée, elle craignait que des élèves ou des adultes aient vu ses oreilles. Elle reprit son plateau et s'assit à une table déserte.

Peu de temps après, un garçon de l'âge d'Aurore s'approcha de cette dernière. Elle ne le remarqua pas, trop perdue dans ses pensées. Le nouveau venu s'assit à son tour en face d'Aurore.

« Tu es partie bien vite tout à l'heure, tout va bien ? »

Les yeux dans le vague, Aurore répondit sans enthousiasme, espérant que le garçon s'en irait rapidement.

« Je n'aime pas trop me faire remarquer... »

Le garçon ne répondit pas immédiatement, mais il reprit la parole pour se présenter.

« Je m'appelle Roméo. »

Il rit pour montrer son embarras.

« Il faut dire que ce n'est pas commun comme prénom... »

Roméo baissa la tête et commença à manger, imité par Aurore. Il regarda son interlocutrice d'un air curieux.

« Et toi, comment tu t'appelle ? »

Aurore regarda Roméo avec un sourire, elle ne voulait pas passer pour une fille déprimée et solitaire.

« Je m'appelle Aurore. » Déclara-t-elle.

Après avoir mangé, Aurore rendit son plateau, accompagnée de Roméo, son premier véritable ami. Elle avait le sentiment qu'elle pouvait lui faire confiance, même s'il elle ne le connaissait pas beaucoup.

Les semaines passèrent et Aurore et Roméo étaient inséparables, ils apprenaient à mieux se connaitre et passaient du temps ensemble, à parler, à rire... Aurore n'avait encore jamais connu ce que l'on ressentait lorsque l'on était avec un ami.

Un soir après les cours, Aurore se dirigea vers la sortie du collège, elle scruta les environs afin de voir si personne ne pouvait la voir. Elle souleva prudemment son bonner de laine pour laisser ses oreilles a l'air libre. Son bonnet lui tenait chaud, trop chaud. La jeune fille entendit soudain quelqu'un qui l'appelait, cette voix n'était d'ailleurs pas inconnue. Elle pivota et vit Roméo qui courait pour la rejoindre. Aurore l'attendit. Une fois Roméo arrivé à ses côtés, elle remarqua qu'il était très essoufflé, il avait dû courir longtemps avant de parvenir jusqu'ici. Mais Aurore entendit autre chose, quelque chose de plus régulier qu'une respiration... On aurait dit un battement de cœur.

« Ton cœur bat vite, tu es sûr que ça va ? » Demanda Aurore à son ami.

Ce dernier semblait bien étonné. Cette fille pouvait-elle vraiment entendre le battement de son coeur ? Pris au dépourvu, il hésita avant de répondre.

« Euh... Oui, ça va. Merci. »

Aurore lui sourit tandis que Roméo renchérit.

« Est-ce que tu as le temps avant de rentrer chez toi ? J'aimerai te montrer un endroit que j'aime. »

La jeune fille accepta et suivit Roméo. Quelques minutes plus tard, les deux adolescents se retrouvèrent dans un immense arbre en fleur. Bien que l'hiver approchait, cet arbre semblait précoce. Aurore resta muette d'admiration devant la ramure magnifique qui s'étendait vers le ciel.

« Ça te plait ? » Demanda timidement Roméo.

Aurore resta bouche bée, c'était sûrement un des moments où la présence de sa queue et de ses oreilles de chat sortit entièrement de ses pensées. Une chose la tira de la contemplation de l'arbre : Roméo s'était approché d'elle, légèrement mal à l'aise, il avait rougit.

A nouveau, Aurore entendit le cœur de Roméo battre très vite, pourtant, il n'était pas essoufflé. Il se rapprocha encore un peu d'elle et l'enlaça. La jeune fille se laissa faire, elle appréciait Roméo elle aussi. Il lui ôta lentement son bonnet, Aurore ne s'opposa pas à cette démarche. Son couvre-chef enlevé, ses oreilles de chat étaient toujours là.

La suite plus tard ~
Parce que je suis sadique ^w^ !
Nan, en fait, j'ai surtout pas encore écrit la suite T-T